One to trees

26 juin 2011
Lynyrd Skynyrd – « Free Bird »

Yee-ha, there!

Greengrove tree farm

Sache, cher lecteur, que je suis bien installé comme l’a dit Thomas.
En effet, je réside depuis le 16 Juin -et après un long voyage en bus- dans la ferme arboricole de Greengrove, en pleine province de l’Alberta.
Certes ici tout est plat, mais la beauté des couleurs l’emporte à l’absence de quelconques montagnes. Pour avoir une idée du tableau, imagine-toi lecteur, en train de regarder un cadre dont le premier tier inférieur est constitué de la couleur du sol que tu veux, puis où le tier du milieu serait d’une couleur verte sombre et où enfin le tier supérieur d’un beau bleu cyan. Voilà, l’Alberta c’est à peu près ça. C’est le far-west en version Green Lantern (ça, c’était pour coller à l’actualité).

Tree yardUn champ d’arbres.

Greengrove est spécialisée dans la culture d’arbres qui vont du peuplier au sapin, en passant par le bouleau. En parlant bouleau (et ça, c’était une blague nulle), mon travail ici consiste principalement à déterrer des arbres à l’aide d’une simple pelle, pour les replanter plus loin dans une nursery. Autant te dire, lecteur, qu’avec les muscles que je me trimballe maintenant, va pas falloir m’emboucaner quand je serais rentré au pays. Il faut donc savoir prendre soin des arbres mais aussi manipuler des engins pour le transport tels que des tracteurs avec remorque ou des genres de quads appelés gator. Rien que mon premier jour, j’ai eu l’occasion d’envoyer un tracteur dans un trou (car il y en a plein une fois les arbres déterrés) et j’ai ainsi eu droit à mon petit nickname de Yellow (rapport à la ligne jaune qu’il faut suivre quand on conduit). Mais rassure-toi lecteur, je me vengerais. Sinon pour information, les horaires de travail sont de 9h à 12h puis 13h à 16h tous les jours exceptés le Dimanche et jours particuliers.

Horses

En échange de la main d’œuvre fournie, les Helpers ont droit à une chambre dans la ferme faite en rondins de bois (en photo en début d’article), de manger à volonté et de jouir du matériel ludique disposé un peu partout dans la maison comme le billard, le jukebox, les différentes bornes arcades, etc. La déco au sein du home est très western, on y trouve des crânes de bisons, des portraits d’indiens et des selles de cheval un peu partout. Pat, le propriétaire des lieux ainsi que notre chef à tous, possède même son Saloon privé (d’ailleurs il a tout construit de ses mains).

Saloon Jukebox PoolLe Saloon, le jukebox et la table de billard.

De plus, la propriété faisant 400 hectares, étant non loin d’un bassin à poissons et faisant face à un énorme ranch de 60 chevaux, il y a de nombreuses activités à faire comme du quad (comme tu as pu le constater dans le superbe article teaser précédent, cher lecteur), du cheval (j’en suis à ma troisième leçon), de la pêche et de la nage.

Bon allez, je vous laisse, on m’attend pour un poker, fiu fiu fiuu *air connu*

À bientôt.

FirecampThank you Roger, for the pictures.


Les Raisins de la Frontière

14 juin 2011
Violent Femmes – « Blister in the Sun »

Voilà désormais presque deux semaines que je travaille à la Sleeping Lady Farm, propriété viticole située à Cawston, petite bourgade paumée à cinq heures de Vancouver, entre Keremeos et Osoyoos. Ça ne te dit rien ? C’est normal. En revanche ça rapporterait des points au Scrabble si les noms propres étaient autorisés.

Petit aperçu de Keremeos un mercredi à 5 heures du matin.

Pour l’instant j’ai essentiellement travaillé à l’élaboration d’un nouveau vignoble. Au programme : tirage de câble pour y fixer les tuyaux d’irrigation que nous avons également installé, creusage de trous et plantage de pied de vigne. Les journées commencent généralement à 6h00 (7h00 quand il fait un peu plus frais) et durent au moins cinq heures, ce qui permet de terminer de travailler avant qu’il ne fasse trop chaud. Après ça, carte blanche jusqu’au lendemain matin : farniente ou heures supplémentaires rémunérées. Personnellement je me charge de remplir le quota de ‘V’ de mon ‘PVT‘.


Champs / Contrechamps

Côté logement c’est limité au strict minimum. Au début ça peut effrayer mais on se rend rapidement compte qu’on a finalement pas besoin de plus. Du coup c’est matelas par terre et lampe de bureau pour éclairer la pièce. Mais c’est pas grave : C’est L’A-VEN-TURE !

Chambre / Contr- Ah non.

Les sanitaires sont à l’image de la chambre : rudimentaires ! Pour aller aux toilettes, c’est comme dans la plupart des pays : tu t’assoies et tu attends. Sauf qu’ici tu n’as pas de chasse d’eau et que tu peux observer les montagnes pendant que tu fais caca. (Oui Sébastien E., cette anecdote est pour toi.) Si tu es une femme, tu as bien évidemment droit à ton intimité, puisque tu constateras que la porte de gauche est équipée pour faire face aux regards indiscrets :


Information capitale : J’utilise les toilettes de droite. / Vue intérieure des toilettes

La salle de bain est bien équipée, son point faible étant qu’elle résiste assez mal au passage de vingt gros sale chaque jour. Ah parce que oui, on est en moyenne une vingtaine à vivre ici, sans compter les propriétaires qui vivent dans leur propre maison à quelques mètres de nous. Ici les bénévoles se doivent d’être autonome, ce qui, compte tenu du nombre que nous sommes, n’est pas plus mal. C’est une excellent manière d’appendre à nous connaître, les gens avec qui je vis venant de Suisse, du Québec, d’Allemagne, de Hollande, des États-Unis, d’Australie, de Grande-Bretagne, et du Japon. Certains étant de passage, les nationalités changent très souvent et on trouve toujours le temps d’en discuter en mangeant un morceau dans une des deux cuisines dont le frigo et les étagères ne désemplissent pas. De la bouffe en veux-tu en voilà, ça fait plaisir.

Dans le cadre d’un après-midi glande, j’ai construit une table avec Anthony et Alexis, deux québécois présents à la ferme. Ikea, tu peux pas test : nous on fait des trucs design avec du bois recyclé, une palette, et les pieds d’une vieille table toute pourrie qu’on s’est fait un plaisir de démolir. Solide.

Ah mais je te vois venir toi, lecteur, ami au quotidien bercé au rythme du Métro/Boulot/ Dodo, tu veux te sentir détendu et totally open-minded dans ton body. T’as de la chance, j’ai bravé la nature et affronté une randonnée de plus de trois heures pour te ramener deux belles photos du paysage, incluant une vue à 360° de la vallée ainsi qu’un aperçu de la frontière Américano-Canadienne.



Et comme j’ai plus d’un tour dans ma besace, je te conseille de revenir régulièrement ici dans les semaines à venir, j’essaierai de te vendre du rêve. Et si tu es sage et poli, peut-être que Florent t’écrira un article en direct de son GMT-7 juste pour toi, petit filou.

Y'en a un peu plus, j'vous l'laisse ?


I’m CEO, Bitch.

19 mars 2011

[Job search in progress…]

Chris Cornell – « You Know My Name » (Album Version)

On a pas l’temps pour ça

6 mars 2011
Zachary Richard – « Travailler c’est trop dur »

Pas grand chose à se mettre sous la dents ces temps-ci cher lecteur. En effet, maintenant que nous avons la totale (téléphone, compte en banque, et surtout un chez-nous), il nous faut encore trouver un travail ! Pour ça nous nous rendons plusieurs fois par semaine à EducaCentre, un collège réservé aux immigrants francophones qui assistent gratuitement celles et ceux qui, comme nous, sont à la recherche d’un emploi en proposant des cours visant à adapter son CV aux attentes des employeurs Canadiens, à rédiger une lettre de motivation (Cover Letter) comme il se doit, ou même à faire de faux entretiens d’embauche  intégralement en anglais pour être prêt le jour J. Cette recherche occupe la majorité de notre temps, au grand dam du blog qui nous fâche parce qu’il a faim.

Avant de finir, un gros big up à ma maman qui nous a sauvé la mise en pleine crise d’appareil photo en nous en envoyant un grâce à Amazon.ca (Arrivé en moins de 24h. Tu peux pas test). On a enterré l’ancien dans le jardin au terme d’une cérémonie fort émouvante. Alors soit gentil ami lecteur, et dit merci à la dame sans qui tu n’aurais pas eu de photo pendant fort fort longtemps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais comme on ne pouvait pas prendre en photo l’appareil photo lui-même, cet article est donc exempté de photo.

Ci-dessus, une photo qui n’a rien à voir

Raiders of the Lost in Translation

14 février 2011

Voilà quelques jours que nous sommes arrivés à Vancouver après un vol de plus de cinq heures trop top-la-classe où on avait de la place pour nos jambes (ouais et ça c’est cooooool) et des écrans tactiles individuels avec lesquels on s’est bien amusé. Bref, une fois n’est pas coutume, on aime ce qu’on fait et ce qu’on vit ici à défaut de vraiment savoir dans quoi on s’est embarqué.

Le peu de la ville que nous avons vu (et pourtant, force est de constater qu’on a déjà crapahuté considérablement) nous fait simultanément penser à une mégalopole US comme Los Angeles et à une asiatique dans le style de Tokyo ou de Shanghai selon les quartiers. Si le pays possède deux langues officielles (l’anglais et le français), on essaye de pratiquer tant bien que mal notre anglais parfois faiblard. La population locale est composée en majorité d’asiatiques, et l’architecture moderne contraste parfois énormément avec les paysages où peuvent s’entremêler nature et urbanisation (mais des fois non…). Nan mais je maintiens qu’une fois arrivé au Nord de l’île  on voit le mont Fuji… Quoi, c’pas ça ?

Fuji like Chinatown

Panorama Vancouver Convention Centre

On crèche actuellement à l’auberge de jeunesse HI Central située au 1025 Granville Street où nous avons rencontré quelques français. On est peut-être pas venu pour ça mais ça permet de se sentir un peu moins seuls et désorientés. Généralement une journée type se compose d’une matinée de recherche d’appartement sur le net, suivie d’une après-midi de marche et de découverte de la ville. Mais hier (dimanche), on a été paresseux donc on est allé voir 127 Hours au cinéma, même si il y en a bien deux autres qu’on ne saurait tarder à aller voir (dont un qui pourrait agacer un ou deux cinéphiles, mais ça ce sera pour un autre article). Ah, j’oubliais, l’ingrédient essentiel d’une journée réussie en Colombie-Britannique, c’est la pluie. Et croyez-moi quand je vous dit que nos journées sont plus que parfaites…

La recherche d’appartement est relativement complexe puisque nous avons un certains nombres d’exigences plus ou moins flexibles, telles que la volonté d’avoir une chambre chacun (l’intimité, tout ça, tout ça). La difficulté vient aussi du fait que les transports en commun traversent trois zones : Pour voyager dans une zone de manière illimité pendant un mois, il faut compter environ $80. Pour s’engager dans deux zones on rajoute une trentaine de dollars, et autant de plus pour trois zones. De fait, nous cherchons un logement dans la zone 1, qui correspond à celle que nous utilisons quotidiennement (l’auberge de jeunesse s’y trouve). Il nous reste encore dix jours pour trouver, après quoi on rejoindra notre copain clochard dans la rue, celui qui nous a soutiré une poignée de cents dès le premier soir en échange de quelques infos sur le tournage de Mission : Impossible – 4 qui se déroule dans le coin.

Concernant le travail, si nous avons quelques pistes plutôt bancales, notre priorité est de trouver un logement donc nous n’avons pas insisté outre mesure. Cependant, dans un élan de courage aussi héroïque qu’insensé, nous sommes allé chercher notre SIN (Social Insurance Number, ou Numéro d’Assurance Sociale en français) qui nous permet de travailler légalement dans le pays grâce à notre PVT.

Bon allez, je m’en va soigner mon mal de gorge. Ça m’apprendra à me jeter dans la poudreuse dès la première journée à Montréal. Tout compte fait, je crois que je déteste ce pays…

The Rolling Stones – « Gimme Shelter »

NB : Nous mettrons plus de photos quand j’aurai eu le courage de chercher/trouver/déballer/brancher/charger la batterie de mon appareil photo.